Le fuselage
Construction des demi-coquilles





Le chantier

L'idéal est de disposer d'un plateau en latté de 19 ou 22. Mais c'est devenu une denrée rare, sauf en très grandes dimensions.
On peut se contenter d'un CTP marine de 18mm d'épaisseur renforcé en-dessous par un cadre en cornières perforées.
Vérifier la rectitude du plateau avec un niveau, histoire de ne pas avoir 2 demi-coquilles bananées !!!

Le plan
Il est protégé par une feuille de plastique "cristal" et punaisé sur le chantier.
Pour éviter de le découper en 36 morceaux,  le reste est replié et punaisé sous le chantier,
pour pouvoir consulter éventuellement la totalité du plan pendant la construction.

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La construction du fuselage débute par la partie avant, essentiellement composée de pièces en contre-plaqué de 3mm.
Pour que tout s'emboîte bien, il faut vérifier si les encoches sur les couples font bien 3mm de large, et qu'elles s'alignent le plus parfaitement possible.
Vérifier constamment que l'ensemble de cette structure reste bien plaqué au chantier, surtout au moment où on met en place les 2 pièces longitudinales.

  
Montage à blanc des couples maintenus pincés entre des barrettes d'acier.
Vérifier l'ajustage des encoches au sommet et à la base des couples, avant collage.

 
            Collage des couples (balsa)                                                          Collage du longeron latéral en pin

 
Les couples supportant le stabilisateur sont en appui sur la béquille arrière


Assemblage du compartiment de roue effectué à l'époxy.
Chaque pièce doit s'ajuster parfaitement, sans jeu.
Cette structure va encaisser des efforts importants à chaque atterrissage


On remarque que la structure est de plus en plus aérée vers l'arrière.
CTP à l'avant, balsa à l'arrière.


Montage à blanc, puis collage de la nervure d'emplanture. Le fourreau de clé d'aile doit s'ajuster parfaitement, sans jeu.
La nervure doit être parfaitement plate, en appui sur les couples.
Préparer avec beaucoup de soin le perçage pour la clé ronde à l'arrière du profil.


Ajustage et collage du karman (en CTP)
(carénage de la nervure d'emplanture)

Montant du cockpit, mis en forme, à chaud.
Pour courber un morceau de CTP aviation, raide comme la mort:
- Faire couler de l'eau très chaude sur la face extérieure
 - Plaquer progressivement la pièce contre un pot de confiture

- Maintenir la pièce à l'aide de gros bracelets en caoutchouc.
- Si on est pressé: séchage rapide au décapeur ou au sèche-cheveux.
(Dans ce cas, oups, ne pas utiliser de bombe aérosol
pour  mettre
la pièce en forme! ...préférer le pot de confiture!!!)




Mise en place et collage du montant du cockpit.




Glisser la gaine de commande de dérive


Bien sûr, les trous ont été préparés
dans les couples avant montage.

L'extrémité de la gaine est en laiton.


Collage de la première lisse sur le longeron latéral.


Bien vérifier la rectitude de cette première baguette.


Pour être sûr de ne pas provoquer de glissement,
des pinces assurent le collage.

Après les avoir légèrement bisautées à la poncette,
les autres lisses sont tassées contre la première.
Placer une épingle, inclinée, à chaque couple.
Essuyer le surplus de colle qui sort parfois entre les lisses.



Avant que la colle ne sèche, un léger coup de papier de verre sur les lisses, du bout du doigt, permet à la fine  sciure de balsa de combler les interstices,
et de rendre homogène la surface du coffrage.

Les baguettes ne couvrant pas la totalité du fuselage,
le coffrage se poursuivra sur le nez du planeur
en prenant appui sur le 5° couple.

Mettre en forme et coller en place
le renfort en pin à l'avant de la boîte de roue.


Pour les parties fortement galbées,
mouiller à l'eau chaude la face extérieure de la baguette
et doubler les épingles en les opposant.

Les lisses ayant tendance à bâiller
les pinces sont les bienvenues.


On fait la pose quand il n'y a plus d'épingles disponibles!!!


Le coffrage de la partie inférieure est terminé.


Ressemblance étrange avec une coque de bateau!


La construction du cockpit amovible et de la bulle se fera après assemblage du fuselage.


Avec un peu de soin, on obtient déjà un bel état de surface.
Ce coffrage n'est pourtant qu'à l'état brut.
Le petit coup de papier de verre sur les jointures pendant le collage n'y est pas étranger!


Les lattes de coffrage sont en balsa dur: largeur 10mm / épaisseur 3mm
La courbure du coffrage sur le nez du planeur a été assez rude à réaliser.
(face extérieure mouillée + forêt d'épingles + bandes de contraintes )
Ordre de coffrage:
- Moitié inférieure: du milieu vers le bas
- Partie supérieure: du haut vers le milieu
- Terminer par la latte centrale triangulaire à mettre en forme et à encastrer


Le patin, à l'avant, et les blocs de remplissage devant et derrière la roue
seront installés après assemblage du fuselage.
Il en va de même pour le longeron central, sous la queue du fuselage.


Le coffrage du fuselage
se fait maintenant du haut vers le milieu


Pour épouser la forme très arrondie des couples,
on place des lattes de balsa dur: largeur 5mm / épais.3mm
après les avoir légèrement biseautées avec la poncette.

Le tube de commande de dérive sort du coffrage.
Il repose sur une cale biseautée en bois dur.
Il ne sera collé au bon angle, et habillé de bois,
que lorsque le stab sera assemblé au fuselage.


La courbure des couples étant moins sévère,
le coffrage se termine par des lisses de 10mm de large.



Les dernières lisses sont taillées en pointe et peaufinées à la poncette pour un ajustage le plus parfait possible

Montage à blanc avant collage.
Au moment du collage,
une équerre appuyée bien à plat sera bien utile
pour que la pièce s'ajuste pile poil.

Idem au-dessus de l'emplanture


Les lisses s'appuient sur le coffrage
de la nervure d'emplanture
  
Des lattes taillées en triangle ferment le nez du planeur.

 
Travail de mise en forme sur l'avant du karman.


Travail achevé pour le montage de la première demi-coquille.
Le ponçage de finition n'aura lieu qu'après l'assemblage des 2 parties.


Un coup d'oeil sur l'intérieur!


La partie centrale avec les couples supportant les clés d'ailes,
la nervure d'emplanture et la boîte à roue.


La gaine de commande débouchant dans le poste de pilotage.


La gaine de commande de dérive, le support de stab et la béquille.

  
Une sortie au grand air s'impose !

En attendant que la deuxième partie soit réalisée, et pour prévenir tout risque de vrillage,
la demi-coquille est mise au repos sur un support parfaitement plat (ici une plaque de marbre d'un ancien buffet de cuisine).
Des barrettes d'acier la maintiennent bien plaquée. Le tout est glissé à l'abri sous un meuble
(gaffe à l'aspirateur!)


Montage de la deuxième partie du fuselage
Même
...passionnante...punition!

 Me méfiant des photocopies qui déforment, qui rajoutent ou enlèvent des millimètres,
on va faire ça à l'ancienne: en huilant le plan retourné !
Le jeu consiste à humecter légèrement, avec un coton, le papier retourné avec de l'huile de vaseline,
uniquement sur des points stratégiques (point haut et point bas des couples, encoches de longerons, extrémités et  certains contours...).


- Remettre à nu le chantier en revérifiant sa planéité
et en ponçant les éventuelles échardes de CTP soulevées par les épingles ou les punaises.
- Recouvrir le plan de travail d'une feuille de plastique cristal pour protéger le chantier
- Mettre en place le plan huilé
- Recouvrir avec une 2° feuille de plastique et punaiser le tout

...et c'est reparti pour un tour!!! Même travail pour le deuxième demi-fuselage!

Etape suivante:
Assemblage du fuselage