REPORTAGES 2014
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Reportages 2013

Les activités du club en 2014

Samedi 4 janvier 2014                                    Assemblée générale 2014  - 10h à Savigneux
        Mercredi 12 février 2014                               Journée d'entretien, réparation du mini-port
        Dimanche 16 mars 2014                                Régates
        Dimanche 23 mars 2014                                Journée de Rémi à Savigneux
        Dimanche 6 avril 2014                                    Régates
        Dimanche 4 mai 2014                                     Régates
        Dimanche 11 mai 2014                                   Journée à Rumilly
        Dimanche 15 juin 2014                                   Régates
        Dimanche 29 juin 2014                                  Journée Portes ouvertes du club
        Dimanche 20 juillet 2014                                 Régates
        Dimanche 17 août 2014                                  Régates
        Dimanche 21 septembre 2014                        Régates
        Dimanche 26 octobre 2014                             Régates




Classement 2014

Régates Micro 2014

               
                           1er - Gaby R.      100 pts     
 

 
         2 - Gilles Ph.                          95 pts
         3 - Jean-paul G.                     83 pts
         4 - Manfred B.                       71 pts  
         5 - Bernard T.                        41 pts
         6 - Jean-Claude A.                 39 pts
         7 - Philippe Ch.                      28 pts
         8 - Christian C.                       19 pts
         9 - Romain                              14 pts
       10 - Yves G.                              12 pts
       11 - Georges D.                           1 pt


Une mention très spéciale pour le Président qui n'a pas participé aux dernières régates,
s'étant dévoué à les organiser, à chronométrer les départs et à lorgner les passages de bouées,
laissant ainsi  filer, généreusement, ses concurrents se bousculant en tête du classement... 

Régates OPEN 2014

      1er  - Guy D.   68  pts  
        2   - Philippe CH.               47  pts
        3   - Bernard T.                  34  pts
        4   - Manfred B.                 27  pts
        5   - Jacques P.                   25  pts
        6   - Jean-Louis L.              17  pts
        7   - Michel TH.                 15  pts
        8   - Jean-Claude A.           13  pts
        9   - Michel P.                      8  pts
        10 - François A.                   5  pts
        11 - Laurent D.                    1  pt

     Holà! Holà! Moussaillons !!!  

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         De la cale au mât d'artimon, de la cambuse au pavillon, cette année, les frères de la côte ont eu fort à faire. Foi de flibustier et de corsaire, point de cabestan à manœuvrer, point de mitraille à préparer, l'heure n'est pas toujours à la canonnade ou aux duels meurtriers, mais plutôt aux coups de pognes à donner, bonne volonté en bandoulière, mains tendues et sourires au vent.

           Vous l'aurez compris, ce discours enflammé n'est pas pour porter aux nues quelque exploit de marins affûtés, couteau entre les dents, mais plutôt de lorgner du côté de ceux qui, sans esbrouffe (et ils sont nombreux), sont toujours là pour donner la main... Avant que notre mer intérieure ne se vide comme un vulgaire lavabo mal bouché, l'heure est à l'accostage. Voile Magic doit embouquer vers le radoub où il va passer l'hiver.

           Hé oui! Pour que le navire navigue au large, il ne suffit pas d'observer, depuis la dunette, comment se passent les manœuvres. Tout le monde a bien compris que, sans la main tendue, sans l'initiative spontanée, sans l'entraide légendaire, rien ne serait possible. Ainsi, tout au long de l'année, chacun donna à sa façon ce qu'il avait de meilleur pour le bien de tout l'équipage.

Merci aux plongeurs, qui au péril de leur vie, ont affronté les vagues tempétueuses et les profondeurs sournoises de notre océan 
afin de mettre en place ou de désamarrer pontons, bouées et bâtiments de capitainerie!

  


Merci aux virtuoses du pédalo qui ont loué gracieusement leurs muscles pour remorquer tout ça,
ou pour aller chercher quelques trésors radiocommandés perdus dans les broussailles!

  


  
Merci aux dockers improvisés qui ont chargé ou déchargé, tout au long de la saison,
les remorques routières qui n'ont pas du tout le pied marin!



       

        Merci aux flibustiers qui, habitués à ficeler les récalcitrants à fond de cale, ont mis leur savoir-faire au service de l'arrimage du matériel!
 
Merci aux corsaires locaux, qui planquent embarcations, pontons et matériels dans un recoin de leur estancot!

        Merci aux flibustières et compagnes de marins au grand cœur qui, dans leur cambuse,
nous ont concocté quelques bons desserts et autres boissons aphrodisiaques, certainement de contrebande!


Merci aux Robinsons qui, sous le cagnard ou les ciels de tempête, montent sans sourciller le camp, installent biroute et bannières au vent.
Ce sont parfois les mêmes qui savent manier pinceau, perceuse et colle de baleine pour effectuer bricoles et réparations!

Merci enfin, à notre amiral qui, tel Jack Sparrow sur le Black Pearl, l'œil affûté et bienveillant, dirige les manœuvres,
borde les voiles et fait des rappels à la loi du bord, pour toujours nous ramener à bon port!

  

Si, si, on t'a reconnu!

       Chapeau à tous et à toutes! Parbleu! Que le canon tonne! Par tous les diables, l'année fut bonne! A n'en pas douter, l'hiver sera fructueux. Pas de temps à perdre! Point de libations, pas de rhum à écluser.... Chacun, à son chantier naval, se mettra à l'ouvrage, rêvant de projets et d'aventures inédites, pour une saison à venir, pleine de tumultes et de régates légendaires...
Bernard


Dernières régates de la saison - 26 octobre 2014


Article Le Progrès du 5 août 2014



   
 
Retrouvailles estivales
 
   
       

 

               Il y a plus de cent ans, en 1892, Gustave Caillebotte, peintre impressionniste et ami de Renoir, peignait des voiliers naviguant sur la Seine, près d'Argenteuil. C'était un yachtman passionné, qui était fasciné par le ballet des voiles blanches courant  sur l'eau.

        2014: Même vision impressionniste! Même émerveillement devant ces grandes voiles penchées sur le miroir liquide et leurs barreurs hypnotisés par les arabesques de leurs voiliers filant sous le vent....

    


            29 juin - Sans tambour, ni trompette, dès potron-minet, le bord de l'eau s'anima et tout commença par la montée des chapiteaux et des fières oriflammes aux couleurs de Voile Magic. La manche à air, telle une diseuse de bonne aventure, nous prédisait déjà une belle journée. Ceci, évidemment, pour nous faire plaisir, car elle savait bien, la fourbe, que le ciel nous tomberait sur la tête en plein mitan de l'après-midi.

                                 

            Les voitures et remorques se vidèrent de leur contenu: tables, bancs, chaises, glacières, mais aussi: voiliers, sous-marins et bateaux en tous genres. A part quelques marins absents (très certainement des retraités surbookés ou punis par quelque obligation familiale), toute la famille Voile Magic était présente, très contente de se retrouver! Diable! Tous les ingrédients étaient là pour réussir cette belle journée. Ce qui fut le cas! L'apéro  y contribua tout aussitôt. Les boissons furent rafraîchissantes et les gourmandises apportées par Philippe et Sylvie furent très appréciées.


                
   

            On n'a toujours pas compris comment Sylvie faillit basculer au fond de la remorque! La légende dit qu'un méchant sac-poubelle se cachait au fond de la caisse à roulettes. Il voulut entraîner notre trésorière préférée dans des oubliettes obscures. Quelle infâmie! Subir de tels agissements de la part d'un vulgaire bout de plastique! On remarqua, par la suite, que notre bon Président, le chopa par les oreilles pour le mater et le combler jusqu'à la gueule des équevilles de notre festin.

                                         

            A ce sujet, le repas fut copieux. On remarqua l'idée judicieuse du cuistot en chef, qui, bien conseillé, présenta astucieusement taboulé et macédoine dans la même assiette, coupant court à toute demande particulière non satisfaite. On a connu ça dans un passé pas si lointain !!! 

            Il fallait tout de même bien surveiller son plateau, car un certain canidé, toutefois bien élevé, lorgnait avidement le fond de nos écuelles, prêt à fondre sur le fristi, au risque d'enfreindre les lois de la bienséance dispensées par ses maîtres! Mais elle a su se tenir, la brave bête!


Café, gnôle (si! si!), gâteau de Marie... Que de bonnes choses! 


Admirons au passage, la main, qui dans un geste de retenue polie, laisse largement faire l'homme à la fiole-qui-coule-à-flots!
La bouteille de Perrier, très peu entamée, n'étant là que pour la déco!


Le soleil éclaira nos agapes et délia un peu plus les langues. Le plan d'eau allait s'animer. 



 

Déjà, pendant l'apéritif, les sous-marins avaient fait le spectacle. Les off-shore avaient donné de la voix, chassant, sans vergogne, une oie presque sauvage et une brave cane (génération mutante en plastoc) qui promenait ses petits.



 

    VIDEO OFFSHORE A SAVIGNEUX    





            Les pauvres canetons, tout apeurés par le souffle puissant des monstres rugissants qui faisaient la course, vinrent se blottir près de leur mère gavée aux électrons. Celle-ci, dotée d'un étrange torticolis mécanique, assista avec une certaine satisfaction au retournage de crêpe d'un de ces intrus, qui s'en sortit pourtant sans mal.




Le France fut mis à l'eau sous l'œil de la Presse. Les voiliers et les bateaux dessinèrent mille figures sur le plan d'eau. Un Classe M fit ses premières brasses, poussé par le doux zéphyr ligérien. Chacun se laissa bercer par l'étonnant ballet aquatique.

 

                   




            Les discussions allaient bon train sous les barnums et sur les pontons. Interrompant parfois leurs conversations, ces dames regardaient, parfois d'un air amusé, leur grand garçon de mari, en train de jouer aux petits bateaux et de plaisanter avec d'autres galopins de son âge.  Afin de mieux comprendre les subtilités de la pratique de la voile, l'une d'entre elles s'aventura même à prendre les commandes d'un micro-magic... Elle s'en tira fort bien! 

                    Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, quand, ce qui devait arriver, arriva:  le vent se mit à tourner! 

           Vers 16h, l'air de rien, le ciel s'était sournoisement couvert par l'ouest, juste dans notre dos. Les signes avant-coureurs étaient pourtant déjà là:  il n'y avait qu'à voir l'agitation de la population autochtone qui était affairée à plier bagage alors que les autres naviguaient encore, béatement, dans l'insouciance. D'un  coup, le vent précédant le déluge  vira à nouveau de bord, envoya des claques, en veux-tu en voilà, à qui voulait bien les prendre! La tempête était bien là. La biroute nous la montrait fièrement du bout  du doigt. Ah! La scélérate! 

        Nos frêles abris faillirent se soulever  sous les coups de boutoir de l'impétueux, mais un courageux sous-marinier (décidément toujours le même... il va falloir le décorer) se cramponna, au péril de sa vie (et pour sauver la nôtre) au rebord de cette voile improvisée qui risquait à tout moment de s'envoler. 

  
               
                     
              
                                   

La pluie crépita sur l'étang et sur nos têtes.  
Le temps de tout plier, car chacun était persuadé que la tempête allait durer, le déluge se calma sans crier gare.

               Satisfaits tout de même de cette belle journée passée ensemble, on chargea les remorques, un peu déboussolés par ce repli soudain. A tel point que certains se demandèrent de quel côté de la voiture il fallait atteler la remorque. C'est dire! Quelques plaisanteries perfides concernant les bras tout neufs de certains administratifs, fusèrent au moment de brêler les bagages... On se demande encore, si dans tout çà, la gnôle n'y était pas pour quelque chose!

 

            Après tant d'agitation, tout redevint paisible dans cette douce contrée. Romain, visiteur de la dernière heure, vint s'initier au pilotage d'un micro-magic. Il le manœuvra, avec aisance, au milieu du lac à peine ridé par le vent, seulement  effleuré par des hirondelles affamées volant au ras de l'eau.

     

Enfin tranquilles, les canetons sont repartis une dernière fois, vers le large, sous un ciel redevenu serein. 

Moqueur et goguenard, le soleil reprit largement ses droits alors que nous étions déjà sur le chemin du retour!


Bernard

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          Navigations en pays Haut-Savoyard          

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                               Bien avant d'être française, Rumilly faisait partie, depuis le Moyen-Age, du Comté puis du Duché de Savoie, avant de devenir cette ville tranquille de l'Albanais (région à mi-chemin entre les lacs d'Annecy et du Bourget-du-lac). Elle fut envahie tour à tour par François 1° (1536-1539), les troupes de Louis XIII en 1630, celles de Louis XIV (1690-1696 puis 1713), les Espagnols (1740-1748), les Révolutionnaires français en 1792, les Sardes en 1815, les Allemands en 1940, et enfin, depuis 2013.... les troupes de Voile Magic! Longue histoire d'invasions tragiques, sauf la dernière qui fut menée sans aucun esprit belliqueux! Un des conquérants de la dernière heure: Biquillou Le Magnifique nous a livré ses carnets de voyage. Le 11 mai 2014 fut ainsi une date historique, puisque notre amiral en chef, sus-nommé, mit à l'eau, pour la première fois, son paquebot: le FRANCE. Voici le récit de cette invasion tout à fait pacifique, faite de convivialité et d'agapes en tous genres:


                "Rendez-vous fut pris samedi matin, dès 6h, avec Philou, Sylvie, Denis et moi. Les voitures avaient déjà été chargées la veille. Tout était bien calé. Les coffres regorgeaient de trésors savamment rangés: voiliers, chaloupe, chalutier, paquebot, remorqueurs... 

            A 8h45, après un voyage tranquille, nous sommes arrivés dans nos cantonnements. 
Un mobil-home nous attendait dans le camping non loin du lac. 

   

  

                Nous y avons retrouvé , en bonne compagnie, Yves, Laurent et Patrice. Le soir, Michel et Marie-Claude nous ont rejoints. Après notre installation, déjà midi: tournée d'apéro. Nous avons mangé, à la bonne franquette, en piquant dans les gamelles de tout le monde.

   

                 Comme les festivités maritimes n'étaient programmées par les marins rumilliens que le dimanche, nous sommes partis visiter Annecy: l'église de la Visitation, le vieil Annecy,  les bords du lac avec ses beaux bateaux... Pour certains:  balade à pied dans les alentours. Pour d'autres:  profitant d'un banc accueillant, contemplation des bateaux entrant au port et des voiliers avec leur grande voile gonflée sous un beau soleil.

                       

  

Le soir, pour être en forme le lendemain, un bon repas nous attendait.

                    Puis, nous avons passé une très bonne nuit, brutalement interrompue par un gros orage à 6h30. Le réveil fut matinal et nous ne savions pas ce qu'on allait faire de la journée, surtout si la pluie allait continuer de tomber. Nous avons même pensé à plier bagage avec nos bateaux et rentrer dans nos foyers. Il s'est arrêté de pleuvoir vers 8h30. Philou et Laurent sont allés aux renseignements auprès du  responsable des mini-flots qui était déjà vers l'étang. Tout était maintenu: expo et navigations..."car cela allait s'arranger" ont-ils dit. Nous, on n'en était pas sûr! On a tout de même installé les bateaux et on a fait naviguer les voiliers, grands et petits, avec un petit vent.

     

                A midi, nous avons fait honneur au resto: 
saucisses, frites, lasagnes, poulet, petit rouge pour les uns, une mousse pour les autres, et bien sûr un petit noir.

   

Dès le début de l'après-midi, nous avons pu mettre tous nos bateaux à l'eau: voiliers, bateaux à moteur et bien sûr: LE FRANCE.

Surveillé de près par la Marine Nationale et le sous-marin de Michel, le lancement s'est déroulé avec succès.

            J'avais une grosse peur qu'il chavire, mais tout s'est bien passé, malgré quelques petits bugs: corne de brume qui ne marchait plus, micro-soudure dessoudée, et bien sûr m'habituer à la radio avec tous ses boutons fonctionnels. Après ces petites peurs, une grosse joie! Enfin, il était au top. Il a très bien navigué avec l'inversion des quatre moteurs pour le faire virer de bord, car le gouvernail ne sert presqu'à rien. On le voit très bien sur les vidéos.

                   

Visitez la page internet du FRANCE de Jean-Paul (cliquez sur ce lien)

                Tout se passa bien jusqu'à 16h30, où un gros orage s'approcha. Nous avons commencé à ranger nos bateaux. Après avoir remercié nos hôtes, nous sommes repartis sur la route. Bison futé avait prévu une journée noire sur la route des retours de vacances. Il s'est heureusement trompé, car nous n'avons pas eu de bouchons. Deux heures plus tard, nous étions de retour chez nous, satisfaits d'un bon week-end en Haute-Savoie, malgré les caprices du temps."

L'amiral Jean-Paul et Bernard

Cliquez sur les vignettes pour les agrandir.

             

             

                





           En mai, fais ce qu'il te plaît!            

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                Voilà un proverbe qui fut de mise ce dimanche 4 mai, jour où Voile Magic se retrouva sur ses terres, à l'heure du muguet qui n'était pas encore fané. Chacun prit ses aises et certaines libertés qui surprirent plus d'un : voiliers à la dérive, skippers distraits, et surtout un vent tout fou qui n'en fit qu'à sa tête. Tout ce remue-ménage n'empêcha pas nos courageux capitaines et leurs "redoutables" montures de se jeter à l'eau, prêts à affronter les éléments.


                Il y eut tout d'abord, au cours des régates, un peu de magie dans l'air: pas de disputes, pas de violences, pas d'accusations perfides, quelques jurons bien compréhensibles, mais sans plus! Le gâteau et le café servis par les plus hautes autorités maritimes y sont peut-être pour quelque chose. La tempête était sur l'eau, mais pas dans l'équipage. Ce ciel de printemps nous couvait d'un regard bienveillant.

                               

                Il faut  tout de même souligner la désinvolture d'un voilier qui voulut affronter, sans sourciller, le quai en béton, habituellement utilisé pour mettre à l'eau nos bateaux. Peut-être voulait-il se sauver par la bonde de l'étang? Que nenni, gentes dames! Son patron, prénommé Michel, qu'on aurait pu imaginer être plus attentif à sa trajectoire, consultait tout simplement.... son smartphone (!)...  à la recherche d'un renseignement essentiel, presque vital: le résultat du match ASSE-Montpellier!!!  L'ASSE, ayant gagné 2 à 0, le voilier repartit satisfait, arroser la victoire avec ses congénères qui barbotaient sous les rafales, pendant que son barreur, supporter transi, avait encore les yeux remplis d'étoiles vertes! Décidément, la pratique de la voile va à vau-l'eau!

                Dieu sait ce qui se passa encore avec ce même imprudent. Toujours est-il que, quelques instants plus tard, il perdit négligemment, dans les vagues, son foc aux couleurs chatoyantes. Celui-ci s'emmêla sournoisement autour de la dérive d'un voilier piloté de main de maître par Manfred. Là, ce fut un moment de grâce. Nous avons assisté, médusés, à un ballet quasiment féérique, une valse impériale à trois temps, un enchantement aquatique à faire pâlir les ballerines du Bolchoï. Les deux voiliers  virevoltèrent pendant un long moment devant nos yeux ébahis, s'éloignant au large, revenant à quelques encâblures, puis repartant de plus belle, emportés dans un souffle épique, refusant de façon obstinée de rentrer au port.

                  Il faut dire que la mariée avait le jupon un peu mou, entravant la démarche chaloupée de son prince qui tentait vainement de la ramener à la maison. Tout cela se termina de l'autre côté du lac, dans un monde inconnu de nous autres, pacifistes-nés, peuplé de prédateurs aux cannes impitoyables chargées d'ardillons mortels, fins comme des aiguilles.

                Un valeureux remorqueur-pousseur, aux couleurs locales, tenta vainement de les ramener au bercail pour leur éviter d'aller dans des lieux de perdition, ce qui n'aurait pas été convenable pour un couple si bien assorti. 

                Mais notre St Bernard, l'esprit échauffé par tant d'événements, eut des soubresauts inquiétants. Son variateur, prêt à entrer en ébullition, préféra se mettre en stand-by, et décida d'aller vivre sa vie ailleurs. Les secours en mer sont venus à la force du mollet, récupérer le vaillant petit pousseur qui crut trouver une bonne idée, en se planquant dans les broussailles d'un rivage lointain.

                On ne s'étendra pas trop sur le micro d'un vieux gréement, qui fut jeté à l'eau (le micro, pas le vieux gréement!), tout à fait innocemment, sans avoir allumé la radio, ce qui, somme toute, est un procédé assez original pour tester la promptitude d'intervention des secours en mer. Force est de constater que, dans ce cas-là, ils ne se sont pas précipités pour sauver l'imprudent. Sourires entendus, ricanements sous cape et clins d'œil goguenards, fleurirent derrière les barbes complices, d'autant plus que, malgré l'affolement du fautif, le voilier revint de lui-même tranquillement au port. Il faut dire que Gaby brandissait un bâton. On ne sut jamais si c'était pour l'attraper et le ramener, ou pour lui infliger une correction afin de le punir de son infidélité passagère. Le pauvre, il n'y était pour rien! (le voilier, pas le vieux gréement!).

                  Que pensèrent de tout çà, nos jeunes amis Tristan et Arthur, venus en compagnie de leur grand-père (un autre Michel), afin de mouiller la coque de leur bateau de pêche? En tout cas, sans crier gare et discrètement, Tristan et son conseiller technique Arthur ont fait évoluer  tranquillement, malgré le vent et le clapot, leur petit VIKING, bateau de pêche, construit à la maison, et à l'ancienne.

                    Tristan, constructeur de ce navire, et conseillé par son pépé bien connu des installateurs de pontons, a réussi son coup. Même avec des accus au passé chargé (!), pas de panne, pas de valse à trois ou quatre temps, pas de distractions inavouables, pas d'avaries intempestives.... 

 

Un petit navire docile et maniable, et une grande joie de voir naviguer le fruit de son travail.

 

    Le parfum du muguet, et ses clochettes ensorcelées, nous a joué bien des tours, et le vent a dispersé, avant de se calmer, ses folies printanières!

                                                                                    

Bernard





La journée de Rémi
    
     

                  A pied, en voiture, à cheval, en tacot, en hélico, en bateau, en pédalo... ils étaient nombreux, ce 23 mars, à venir participer à la journée de Rémi sur les bords de l'étang où le soleil radieux de la semaine précédente avait laissé place à une atmosphère franchement frisquette, partagée entre vent froid, giboulées et timides éclaircies.



                 Tout démarra selon les règles: mise en place de la SNSM, préparation des voiliers, exposition des bateaux, photos, retrouvailles...
                 Chouette!  Le ciel était avec nous!



                Guy, en bon prévisionniste-météo, jurait ses grands dieux, que tout ce qui venait du Nord-Ouest, ne nous était pas destiné! On était évidemment convaincus de ses prédictions infaillibles, même si nous avons essuyé, de façon tout aussi infaillible, quelques grains bien appuyés, aux turbulences dévastatrices, renversant quelques voiliers mal amarrés et obligeant des marins bien connus à se réfugier dans l'abri à roulettes d'Yves et Régine. Ces derniers, accueillants comme pas deux, ouvrirent grand leur logis et partagèrent les douceurs qu'ils avaient préparées. Café bien chaud, gâteau moelleux  et tartes aux pommes 
(Merci Marie!), réchauffèrent les marins frigorifiés par les derniers relents de l'hiver. Avec onze passagers embarqués, le brave camping-car en surcharge eut le bon goût de nous rendre le cœur léger.

 


   

                     En début d'après-midi, des éclaircies nous donnèrent quelques espoirs de navigation, mais le vent était toujours là, tout aussi raide! Des membres éminents de notre association savignolaise vinrent grossir les troupes pour faire front, face à la bise. Quelques sorties furent tentées. Certaines se finirent dans les arbres, à deux pas des apprentis-pompiers se battant contre leurs lances indomptables. Il fallut sortir la barcasse à pédale pour aller à la rescousse du Boss aux humeurs vagabondes.
                           Michel fit confiance à son barreur-fantôme qui emmena son voilier en perdition aux confins du lac. Bien lui en a pris, puisqu'Eole décida de lui venir en aide, par un changement de cap brutal, qui l'arracha des racines crochues d'un arbuste aux doigts rapaces. Ce chenapan de voilier revint, presque de lui-même, vers son port d'attache, au pied de son skipper cogolinois, tout ému de retrouver le héros de cette escapade solitaire.
                                                                               
   


                                                                                                       

  
                    
                Les aléas de la météo ne nous empêchèrent pas d'aller faire un tour sur les stands de la fête, admirant le courage de tous les bénévoles se dévouant sans compter pour une cause profondément humaine et généreuse.
(voir Les Amis de Rémi )


          
            La journée avançait. Le vent était trop violent et, ses bourrasques soudaines, à notre grand regret, nous empêchèrent de faire partager notre passion de la navigation, au public néophyte venu nous voir. Ce n'est que partie remise. Voile Magic est présent sur les rives de l'étang, tout au long de l'année. Il sera toujours temps de venir s'initier, en notre (bonne) compagnie, à la conduite de nos petits bateaux à voiles.
 

Bernard




Mise à l'eau des pontons et premières navigations

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                     Dimanche, 9 mars 2014: un avis de tempête...de ciel bleu était annoncé. Temps exceptionnellement beau pour un début mars. Excellente occasion pour la confrérie maritime savignolaise de lancer les hostilités 2014. Voile Magic était sur le pont. Il y avait du pain sur la planche, et celle-là n'était pas à voile!

                    Soucieux de respecter la loi sur la parité, 6 hommes et 6 femmes (accompagnés de deux enfants) occupèrent les lieux dès 10h30. Ce fut un joyeux déballage: pontons, bouées, pédalo, voiliers et cordages pour les uns, chaises pliantes, sacs, paniers à pique-nique et casquettes pour les autres! Chacun avait amené  de quoi manger et surtout à boire: rosé, rouge, jus de fruits, café. Pour l'eau, l'étang en avait suffisamment. Marie-Hélène avait préparé un très bon gâteau qui eut la bonne idée de réjouir les papilles de nos p'tits gars et de leurs épouses.

 Mais auparavant, il fallut décharger de son lourd fardeau le carrosse aux couleurs de Voile Magic, puis de finir de préparer les pontons.

  

   

Après cette mise en bouche, et avant de se mettre à table, une pause fut de mise pour faire naviguer quelques bateaux. Micro-Magic et True-Blue étaient de la partie. Philippe a amené une superbe chaloupe en bois verni et chaudière prête à fumer: Miss Suzi. Deux beaux voiliers ont fait leurs premiers virements de bord printaniers: un vieux gréement aurique avec sa jolie voile de flèche, et un très beau Fortune 612 II , à la coque aussi bleue que notre ciel de mars! Pierre-Louis a fait naviguer son offshore de légende!

   

    Chaud devant! Les bras cassés: éloignez-vous! C'est du sérieux! Il y a du lourd, du costaud, y'a du matos à mettre à la baille! Les poissons de l'étang, déjà bien embêtés par l'ouverture récente de la pêche, et qui avaient trouvé auprès de Voile Magic un havre de paix, furent dérangés (on n'est plus chez soi!) par de vigoureux coups de rames et par les battements du pédalo barré par de légendaires corsaires aux mollets virils et costauds!  La surface de l'étang se mit à frémir devant tous ces remous intempestifs et ce remue-ménage incongru, sans parler des conseils et commentaires avisés de ceux qui assistaient à la scène depuis la berge!

Tout fut fini vers 15h. Après l'effort, le réconfort: il n'y avait pas trop de vent. Le plan d'eau retrouva son calme dominical, seulement dérangé par le sillage de frêles esquifs, tous heureux de retrouver un plan d'eau, plutôt printanier, qu'ils n'avaient pas fréquenté depuis plusieurs mois.

Après quelques coups de soleil un peu traîtres, une bonne partie de rigolade et quelques muscles endoloris, la journée se termina deux heures plus tard, avec le souhait de se revoir à la première régate, sous un soleil aussi radieux!

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Merci Jean-Paul pour les photos et les infos

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